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GALATASARAY ÜNİVERSİTESİ FRANSA ESKİ CUMHURBAŞKANI JACQUES CHİRAC'A FAHRİ DOKTORA VERDİ

Galatasaray Üniversitesi, kuruluşundan bu yana sadece dört kez verdiği “Fahri Doktor / Doctor Honoris Causa” unvanlarından beşincisini, 11 Mayıs 2010, Salı günü saat 11:00’de düzenlenen törenle, Fransa Eski Cumhurbaşkanı Jacques Chirac’a verdi.

GSÜ İktisadi ve İdari Bilimler Fakültesi, Uluslararası İlişkiler Bölümü’nün verdiği teklifin Galatasaray Üniversitesi Senatosu’nda oybirliği ile onaylanmasının üzerine Fahri Doktor unvanını alan Jacques Chirac, Fransa’da iki dönem cumhurbaşkanlığı, iki dönem başbakanlık ve uzun yıllar Paris Belediye Başkanlığı görevlerinde bulunmuştu. Jacques Chirac’ın 1958 yılında Fransa’nın tarihi lideri General de Gaulle’ün yanında başlayan siyasi yaşamı 2007 yılında cumhurbaşkanlığıyla noktalanmıştı.

Galatasaray Üniversitesi, Fahri Doktor unvanlarını daha önce Dışişleri Eski Bakanı Coşkun Kırca, Romanya Eski Cumhurbaşkanı Ion Iliescu, Fransız Uluslararası İlişkiler Enstitüsü Kurucu Müdürü Thierry de Montbrial ve Galatasaray Eğitim Vakfı Başkanı İnan Kıraç’a vermişti.

Galatasaray Üniversitesi’nden alacağı Fahri Doktor unvanı için Türkiye’ye gelen Fransa Eski Cumhurbaşkanı Chirac, törenin ardından Galatasaray Üniversitesi Rektörü Prof. Dr. Ethem Tolga’nın Galatasaray Lisesi Abdurrahman Şeref Salonu’nda onuruna verdiği öğle yemeğine katıldı.


Sayın İnan Kıraç konuşması

Monsieur le Président,
Monsieur le Recteur,
Monsieur l’Ambassadeur,

Chers Amis...

Monsieur le Président, au nom de la famille de l’Université Galatasaray, j’aimerais vous souhaiter la bienvenue et vous dire combien nous sommes honorées par votre présence.

Je voudrais vous saluer comme le président qui a accompli deux brillants mandats à la tête de votre pays.

Je voudrais vous saluer pour l’amitié que vous avez toujours temoignée à l’égard de mon pays et à l’Université de Galatasaray.

Le Galatasaray d’aujourd’hui est une institution qui a un passé très ancien. Il a été fondé en 1481 sur ordre du Sultan Beyazıt II comme une école supérieure qui avait pour but de former les cadres de l’Empire Ottoman.

Et puis, le 6 Décembre 1992 est née l’Université Galatasaray. Le Président Mitterrand a visité Galatasaray la même année. Il a été le second Président Français à visiter Galatasaray après le Président De Gaulle.

Depuis sa création Galatasaray a joué un rôle très important dans la vie d’abord de l’Empire Ottoman, puis de la République Turque. Sont issus de cette institution des hommes d’Etat, plusieurs premier ministres, la plupart des diplomates, les plus grands poètes, écrivains, acteurs, journalistes, sportifs et entrepreneurs de notre pays, tous francophones.

Comme vous voyez Monsieur le Président, Galatasaray et la France ont en passé commun et des liens très étroits. Comme vous, je pense que les relations futures entre nos deux pays sont irrévocables et que Galatasaray comme toujours va être un des partenaires les plus influants du sort de ces relations.

Monsieur le Président, nous sommes très heureux de vous accueillir dans l’enceinte de cet établissement aujourd’hui et vous souhaite encore une fois la bienvenue.

Je voudrais lever mon verre en votre honneur, à l’amitié entre nos deux pays et à Galatasaray.
İK/ak
11 Mai 2010


Discours de Monsieur Jacques Chirac,
ancien Président de la République Française
à l’Université Galatasaray
à l’occasion
de la remise du doctorat honoris causa
***
Istanbul
Mardi 11 mai 2010

Monsieur le Président de la République, cher Süleyman Demirel,
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Recteur,
Monsieur le Président de la Fondation d’Education Galatasaray,
Messieurs les Ambassadeurs,
Madame la Directrice du lycée Galatasaray,
Mesdames et Messieurs,

C’est un immense honneur que de recevoir aujourd’hui, à Istanbul, le doctorat honoris causa de l’Université Galatasaray.
Honneur, car chacun connait le prestige de votre université, l’action irremplaçable qui est la vôtre pour la francophonie, et la place de votre établissement dans l’histoire de la Turquie.
Avec vous, je suis fier de cette université de Galatasaray, dont je suis maintenant diplômé.
Elle est le fruit d’une volonté commune de nos deux pays, exprimée au plus haut niveau. L’accord de coopération l’instituant a, en effet, été signé en présence des deux Présidents de la République, MM. Turgut Özal et François Mitterrand, il y a 18 ans, le 14 avril 1992. Il a été ratifié par un vote unanime de la Grande Assemblée Nationale de Turquie.
En créant cette Université francophone au bord du Bosphore, le gouvernement turc s’est à nouveau tourné vers la France.
Comme en 1868, au moment de la création du lycée Galatasaray, lorsque cette grande idée était née d’une rencontre entre le sultan Abdülaziz et Victor Duruy, le ministre de l’Education de Napoléon III.

L’Université Galatasaray affiche déjà un bilan exceptionnel.
Elle est dotée du statut « d’université d’excellence ».
Elle attire les meilleurs étudiants de Turquie, grâce à une procédure de recrutement extrêmement sélective.
Elle est ainsi parvenue, en quelques années, à se hisser au niveau de qualité de ce lycée centenaire et prestigieux, qui a donné à la Turquie tant de ministres, d’Ambassadeurs, de parlementaires, d’intellectuels illustres, professeurs d’université, écrivains, journalistes et artistes, dont beaucoup sont parmi nous aujourd’hui.


Mesdames et Messieurs,

Que d’audace, de clairvoyance et de ténacité il a fallu, pour parvenir à cet impressionnant résultat dont vous êtes à la fois les acteurs et les témoins !
Je souhaite profiter de l’honneur que vous me faites pour rendre un hommage particulier à mon prédécesseur, le Président François Mitterrand, à qui ce projet tenait tant à cœur. Il s’exprima ici même en ces termes : "La Turquie fait honneur à notre culture et à notre langue française que vous allez choisir comme instrument de modernisation et d’ouverture au monde".

L’Université Galatasaray s’inscrit ainsi parfaitement dans l’œuvre de modernisation voulue par Atatürk.
Pour faire sortir de terre cet ambitieux projet, que tant de pays européens imitent aujourd’hui, il fallait des visionnaires, des pionniers, dont plusieurs d’entre eux nous honorent de leur présence. Mais, pour le faire vivre, et lui donner l’ampleur qu’il connaît aujourd’hui, votre Université devait remplir trois conditions dont elle a su parfaitement s’acquitter.

Tout d’abord, des bases solides avec une architecture institutionnelle innovante.

Je veux tout particulièrement saluer le Haut Comité de Parrainage franco-turc, qui réunit de hautes personnalités du monde de la politique, de la culture et de l’Université en France. Il est actuellement présidé par mon ami, l’ancien Premier ministre Alain Juppé, Maire de Bordeaux, qui a bien voulu occuper cette charge après le décès de Raymond Barre, son prédécesseur à la tête du comité.

Pour former les responsables de la Turquie de demain, il fallait également que le corps enseignant fût exceptionnel. Le ministère français de l’Education nationale l’a bien compris, en vous envoyant, chaque année, ses meilleurs éléments.

Je sais que le gouvernement turc a le même souci, en détachant, dans votre Université, ses plus brillants enseignants.

Mesdames et Messieurs les professeurs, vous êtes des maillons essentiels de cette chaîne intellectuelle qui produit tous les ans les jeunes diplômés qui font honneur à la « tradition Galatasaray ».

Pour faire de votre Université ce qu’elle est devenue, il fallait enfin une volonté politique forte.

J’ai eu à cœur, lorsque j’ai assumé la fonction de Président de la République, de toujours veiller à la bonne marche de votre institution qui est l’un des plus précieux joyaux de la relation entre nos deux pays.

Monsieur le Recteur, Monsieur le Président de la Fondation d’Education Galatasaray, Mesdames et Messieurs les anciens élèves du lycée et de l’Université, membres de l’Association des Anciens, mais aussi de l’Amicale, vous êtes, toutes et tous, les éminents représentants d’une société intellectuelle qui érige le savoir en vertu cardinale.

Cela crée, entre vous, un lien indéfectible et quasi-fraternel.

C’est ce lien qui me permet d’intégrer le cercle très fermé des docteurs honoris causa de votre grande université.

Je salue notamment le président de la Fondation d’Education Galatasaray, M. Inan Kiraç, docteur en 2007.

Cher Inan Kiraç, vous êtes le symbole de ce que Galatasaray a su produire de meilleur.

Vous êtes aussi un défenseur ardent, militant et exigeant, de l’amitié entre la Turquie et la France, et ceci, en toutes circonstances.

En propageant l’usage du français, Galatasaray représente l’un des piliers de cette identité francophone qui transcende les frontières, les clivages politiques, culturels ou religieux.

Chaque langue a son génie.

Celle que nous avons en partage conduit à une certaine vision des rapports entre les hommes et entre les communautés.

Une vision qu’inspirent les valeurs de solidarité et de fraternité, c’est-à-dire, celle des droits de l’Homme.

Votre Université, membre titulaire de l’Agence Universitaire de la Francophonie, le Lycée Galatasaray, ainsi que tous les lycées francophones de Turquie, constituent un maillon important au sein de cet ensemble qui réunit, sur les cinq continents, plus de 750 millions de personnes.

Fervent militant de la francophonie, je suis particulièrement heureux et fier de trouver, en Turquie, des avocats aussi éminents en faveur de la diversité culturelle et de l’égale dignité de toutes les cultures.


Mesdames et Messieurs,

L’exceptionnelle relation d’amitié que la France entretient, depuis des siècles, avec la Turquie, nous permet, aujourd’hui, de parler, entre nous, de communauté de destin.

Cette communauté de destin, il nous appartient de la faire vivre.

Elle s’enrichit d’un dialogue politique dense, de fructueux échanges entre nos sociétés, et d’une contribution partagée à la promotion de la paix dans le monde.

Le dialogue politique franco-turc s’est considérablement densifié au cours de ces dernières années. Sans doute est-il amené à se renforcer encore, à la faveur de l’essor de la Turquie sur la scène régionale et internationale.

Je me réjouis que la Turquie ait été élue, en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, avec le soutien de la France. Par ailleurs, la présence de la Turquie au sein du G20, qui confirme votre pays dans le concert des nations, permet d’entretenir une étroite collaboration, notamment dans la perspective de la présidence française du G20 en 2011.

Enfin, quel que soit le lien qui unira la Turquie à l’Union Européenne dans les années à venir, et vous connaissez ma position sur ce sujet, ma ferme conviction est qu’il doit être le plus fort possible. La Turquie et l’Union Européenne ont à l’évidence un destin partagé.

Les relations franco-turques s’expriment aussi au travers des liens tissés entre nos deux sociétés.

Celles-ci ont appris, avec le temps, à mieux se connaître et s’apprécier.

De nombreux acteurs participent à cet élan : Français de Turquie, Turcs de France, acteurs institutionnels, milieux d’affaires et membres de la société civile.

Le rôle des passeurs de savoir que vous êtes, vous les anciens ou les amis de Galatasaray, intellectuels, fins connaisseurs de nos deux cultures, n’en est que plus grand.

Afin que nos deux pays soient toujours, comme l’histoire et leur destin le commandent, plus proches l’un de l’autre, à l’image de cette démocratie et de cette laïcité qu’ils ont en partage.

La Saison de la Turquie en France, qui vient de s’achever, a fait la démonstration éclatante de la pertinence de cette ambition, de la richesse de nos relations bilatérales, et de la marge de progression dont elles disposent encore.

J’ai personnellement décidé de l’organisation de cette Saison de la Turquie en France lorsque le projet m’a été présenté à la fin de l’année 2006. Je me réjouis que cet ambitieux projet ait été confirmé par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, et porté par le Président de la République de Turquie, M. Abdullah Gül, comme par le Premier Ministre, M. Erdogan. Cette multiplication d’événements, sur tout notre territoire, a permis au Président Gül d’effectuer, à l’occasion du lancement de cette Saison, en octobre 2009, la première visite officielle d’un Chef d’Etat de la Turquie en France depuis celle du Président Süleyman Demirel en 1998. Elle a donné lieu aussi, au début du mois d’avril, à la première visite officielle en France, depuis six ans, du Premier Ministre, M. Erdogan, pour la clôture de cet événement.

Je remercie et je félicite tous les acteurs turcs et français de ce projet, qui ont permis son grand succès.

Cette Saison a parfaitement rempli son rôle, en contribuant à mieux faire connaître la Turquie contemporaine en France, et en donnant de votre pays une image moderne, vivante, dynamique, ambitieuse, en un mot une image plus exacte de la Turquie en France.

Notre communauté de destin s’exprime, enfin, par une préoccupation partagée afin de promouvoir la paix dans le monde.

Sur les théâtres d’opérations extérieures, soldats turcs et français sont présents, en Afghanistan et au Liban. Ils oeuvrent, côte à côte, pour le maintien de la paix.

Tout ce qui peut militer en faveur de la paix m’est cher, car la guerre n’est jamais une solution. C’est la raison pour laquelle, dans le cadre de la Fondation que j’ai inaugurée il y a bientôt deux ans, j’ai créé un Prix pour la prévention des conflits. En effet, la paix, elle aussi, peut être bâtie, ou maintenue, grâce à l’engagement individuel.

Le Prix que j’ai instauré vise à récompenser toutes celles et tous ceux qui, souvent dans l’ombre, s’engagent dans la médiation et dans la prévention des conflits.


Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, pour conclure, citer la belle formule que le Général de Gaulle a prononcée ici même : « Lorsque la France, la première de tous les Etats d’Occident, reconnut le gouvernement d’Ankara, il est certain que la valeur d’une élite, bien connue chez nous, était pour beaucoup dans la confiance que nous portions d’emblée à la Turquie moderne ».

Il nous revient, ensemble, de faire vivre ces paroles. Cette confiance dans l’avenir de la Turquie et de ses relations avec la France, comme avec l’Union européenne, est plus que jamais nécessaire.

Fort de l’honneur que vous m’avez fait aujourd’hui, je vous assure de la fidélité de mon engagement à vos côtés.

Je vous remercie de votre attention./.


Monsieur le Président,
Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Consul général,
Madame la Directrice,
Chers collègues,
Chers étudiants,
Mesdames et Messieurs,

Depuis sa création, l’Université Galatasaray a connu de grands moments mais n’a jamais connu un événement exceptionnel tel que celui que nous vivons aujourd’hui, où nous avons le grand honneur de vous accueillir, Monsieur le Président, pour vous remettre le titre de Docteur Honoris Causa en Relations internationales.

Cette distinction, nous vous la devons, Monsieur le Président, au titre de la reconnaissance, dans la double acception que ce mot revêt dans la langue française, cette belle langue à laquelle est associé le nom de Galatasaray depuis plus d’un siècle.

En effet, la reconnaissance c’est d’abord le fait de reconnaître la valeur d’un homme, mesurée à l’aune de la grandeur de son action et du rayonnement de sa personne.

Votre goût pour le politique s’est manifesté très tôt, Monsieur le Président, par vos brillantes études à l’Institut d’Etudes politiques de Paris, puis à l’Ecole Nationale d’Administration. Vous avez ensuite franchi avec brio le passage du politique à la politique.
Ce qui nous paraît dominer dans votre action politique, c’est tout d’abord la fidélité ; fidélité au gaullisme puisque vous avez rallié le Général de Gaulle dès la première heure et n’avez cessé de partager cette même conception de la France.
Cette conception, vous l’avez d’ailleurs présentée dans de nombreux ouvrages. Il s’agit de préserver une certaine indépendance de la France, véritable héritage de la pensée gaulliste, tout en en affirmant un attachement à une Union européenne forte, qui au-delà de sa puissance économique, doit être le garant de la paix. Et permettez moi de vous le dire, Monsieur le Président, jamais votre conviction ne s’est affirmée avec autant de force que lors de l’offensive américaine en Irak, où l’indépendance de parole de la France s’est manifestée pleinement.
Ce combat pour la paix, vous le poursuivez à présent, Monsieur le Président, grâce à votre Fondation, au travers de laquelle vous défendez le respect de la diversité culturelle, facteur indispensable, aujourd’hui plus encore qu’hier, pour une compréhension mutuelle des civilisations, seule sauvegarde d’une paix mondiale.
Votre rayonnement, Monsieur le Président, et nous quittons là le strict champ de la politique, se manifeste aussi dans un autre domaine, tout aussi noble : il est toujours émouvant de constater qu’une personnalité politique, aussi engagée que vous dans l’action, éprouve un attachement si profond pour l’art et y consacre une partie de son énergie. Et cette passion pour les arts premiers, vous avez souhaité la partager avec tous, par la création du Musée du quai Branly.

Mais comme nous le disions tout à l’heure, la reconnaissance c’est aussi, dans une acception plus communément reçue, un sentiment de gratitude que l’on éprouve face à la bienveillance et à la sympathie active qu’une personne manifeste à votre endroit. A cet égard, Monsieur le Président, nous vous sommes pleinement reconnaissants.
Vous êtes un ami de la Turquie ; vous l’avez affirmé et réaffirmé, et c’est encore la manifestation de cette fidélité qui est votre marque. Comment pourrions nous oublier que c’est sous votre présidence que s’est véritablement enclenché le processus en vue de l’adhésion de notre pays à l’Union européenne ? Nous savons que le chemin sera long mais que vous faites partie de ceux qui, par leur expérience et leur conviction, peuvent en faciliter l’aboutissement.
Votre bienveillance et votre active sympathie, Monsieur le Président, se sont manifestées tout particulièrement à l’égard de notre établissement. Conscient de son importance dans la diffusion de la francophonie en Turquie, vous avez suivi pas à pas le développement de notre université. Avec le soutien de vos ministères, relayés par l’Ambassade de France à Ankara, vous en avez facilité l’essor et l’avez aidée à atteindre sa maturité.
C’est ainsi que 16 ans à peine après sa création, l’excellence de l’Université Galatasaray est pleinement reconnue puisqu’elle est devenue l’une des 6 universités turques déclarées par le Conseil supérieur des universités, université de recherche. Monsieur le Président, vous en partagez avec nous le mérite ; soyez en remercié.

C’est au nom de cette double reconnaissance, que sur la demande du département de Relations Internationales, le Sénat de l’Université Galatasaray a décidé à l’unanimité de vous décerner, Monsieur le Président, le titre de Docteur honoris causa en Relations Internationales.

Monsieur le Président, c’est avec le plus grand plaisir que j’ai l’honneur de vous remettre solennellement, en présence de nos chers invités, ce diplôme, gage de notre respect et de notre gratitude.


ELOGE DE MONSIEUR LE PRESIDENT
JACQUES CHIRAC
PAR FÜSUN TÜRKMEN
PROFESSEUR ASSOCIEE DE RELATIONS INTERNATIONALES
A L’OCCASION DE LA REMISE DU TITRE DE DOCTEUR HONORIS CAUSA

Monsieur le Président,Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Recteur,
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Consul Général,
Madame le Recteur-Adjoint,
Madame la Directrice,
Chers Invités, Chers Collègues, Chers Etudiants,
En cette journée mémorable et absolument historique pour l’Université Galatasaray, nous avons l’insigne honneur d’être réunis à l’occasion de la remise du titre de Docteur “Honoris Causa” en Relations Internationales à Monsieur le Président Jacques Chirac.
Ce titre est décerné, comme vous le savez tous, à des personnalités ayant rendu des services exceptionnels à leur nation ou à l’humanité. Dans le cas du Président Chirac, il s’agit des deux, tel que le prouve son extraordinaire parcours politique aussi bien sur le plan domestique qu’international. Nous nous inclinons donc devant un grand leader français, un homme de paix, et un véritable ami de la Turquie.
Il n’est d’ailleurs pas un hasard qu’il ait commencé sa carrière politique auprès d’une autre grande figure de l’histoire contemporaine et de la politique française, le Général de Gaulle, puisque la règle cardinale des affinités politiques, c’est avant tout la similitude des valeurs, des idéaux et de la volonté.
A partir des années 60, le parcours du Président Chirac sera une ascension ininterrompue pendant quarante ans. Et ce, aux niveaux régional, municipal, national et international. D’abord conseiller municipal puis plusieurs fois député de sa Corrèze ancestrale jusqu’en 1995; occupant d’innombrables portefeuilles ministériels tout au long des années 70, dont ceux de l’Agriculture et de l’Intérieur; premier maire élu de Paris en 1977 et deux fois réélu en 1983 et 1989; Premier Ministre à deux reprises, respectivement de 1974 à 1976 et de 1986 à 1988; élu député européen en 1979; pour, finalement, devenir Président de la République en 1995, et être réélu en 2002.
Cette carrière politique aussi longue qu’intense n’a pourtant pas empêché cet ancien élève de Sciences-Po et brillant “énarque”, de créer du temps pour la réflexion intellectuelle, puisqu’il est l’auteur de plusieurs ouvrages à travers lesquels il a partagé avec le public ses idées et expériences sur la politique française et son combat pour la paix mondiale. Lui qui pense que “la guerre c’est toujours un ultime recours, c’est toujours un constat d’échec, c’est toujours la pire des solutions, parce qu’elle amène la mort et la misère”, tel qu’il l’a déclaré lors de la guerre d’Irak en 2003.
La communauté internationale n’a pas oublié sa croisade, celle pour la paix, menée envers et contre tous au sein du Conseil de Sécurité. Tout comme son engagement lors de la crise yougoslave où le Président Chirac montra d’emblée de la défiance à l’égard du régime de Belgrade responsable des massacres de plusieurs milliers de Bosniaques et Croates. C’est à Paris que fut signé en 1995, un mois après les accords de Dayton, celui de paix entre les trois parties, mettant en place l’Etat de Bosnie-Herzégovine. Il faudra également souligner la grande contribution de la France au processus de paix au Proche Orient sous l’instigation du Président Chirac qui a su mener, contrairement à la tradition des grandes puissances, une politique équidistante envers les Israëliens et les Palestiniens. Impliqué personnellement dans la résolution de la crise de 2003 en Côte-d’Ivoire, il a su mobiliser l’ONU et les membres de l’Union Africaine en vue d’un accord qui vit le jour grâce à ses efforts.
La paix, oui, mais aussi les droits de l’homme, puisqu’il a pris des initiatives sans précédent en matière d’aide au développement, y compris des financements innovants en 2004 pour dégager de nouvelles recettes contre la pauvreté. Sous le Président Chirac, la diplomatie française a beaucoup oeuvré pour la qualité du dialogue Nord-Sud.
En 1996, le Président dira: “ J’ai esquissé les contours d’une politique étrangère prolongeant l’héritage du Général de Gaulle, tout en cherchant à répondre aux exigences de notre temps”. C’est ce qui fut démontré à travers sa politique européenne qui géra avec succès trois vagues d’élargissement de l’Union, se détachant des résistances d’antan. Dans ce contexte, il a également fait preuve d’une attitude résolument ouverte vis-à-vis de la Turquie, se montrant favorable à la reconnaissance de la vocation à adhérer de la Turquie en 1999, puis à l’ouverture de négociations d’adhésion en 2005. Son dialogue personnel avec le Président Demirel ainsi qu’avec son successeur, le Président Sezer, a contribué de façon très constructive à l’amitié, instaurée jadis par François Ier et Soliman le Magnifique, entre les rives de la Seine et celles du Bosphore.
Aujourd’hui, le Président Chirac continue son engagement envers la prévention des conflits, le dialogue des civilisations, et la protection de l’environnement au sein de la Fondation Chirac, qu’il a créée en 2008. Comme quoi, “chaque pas doit être un but”, tel que l’indique le titre de ses Mémoires récemment publiées.
Monsieur le Recteur, j’ai l’honneur de vous inviter à prendre la parole en vue de décerner le titre de Docteur Honoris Causa en Relations Internationales à Monsieur le Président Jacques Chirac.


FRANSA ESKİ CUMHURBAŞKANI
SAYIN JACQUES CHIRAC’A
FAHRÎ DOKTOR UNVANI TEVCİH EDİLMESİ KONUSUNDA
DOÇ. DR. FÜSUN TÜRKMEN’İN
TAKDİM KONUŞMASI

Sayın Cumhurbaşkanı,
Sayın Büyükelçi,
Sayın Rektör,
Sayın Bakanlar,
Sayın Başkonsolos,
Sayın Rektör Yardımcısı,
Sayın Bölüm Başkanı,
Sayın Konuklar, Değerli Meslekdaşlarım, Sevgili Öğrenciler,
Galatasaray Üniversitesi için tarihî anlam ve önem taşıyan bu günde, Sayın Cumhurbaşkanı Jacques Chirac’a Uluslararası İlişkiler alanında Fahrî Doktor unvanını tevcih etmek üzere toplanmış olmanın gururunu yaşıyoruz.
Hepinizin bildiği gibi bu unvana, kendi uluslarına veya insanlığa çok büyük hizmetler vermiş kişiler lâyık görülmektedir. Cumhurbaşkanı Chirac’ın gerek ulusal gerek uluslararası siyaset alanındaki müstesna başarıları göz önünde tutulduğunda, bu kriterlerin her ikisine de fazlasıyla uyduğu açıkça görülmektedir. Fransa’nın yetiştirmiş olduğu en büyük liderlerden birinin, bir barış adamının ve gerçek bir Türk dostunun önünde saygıyla eğiliyoruz.
Nitekim siyasî kariyerine, çağdaş tarihin ve Fransız politikasının bir diğer büyük ismi, General de Gaulle’ün yanında başlamış olması bir raslantı değildir. Çünkü siyasî işbirliğinin temelinde değerlerin, ideallerin ve iradenin ortaklığı yatar.
1960’lı yıllardan itibaren Cumhurbaşkanı Chirac’ın siyasal yaşamı, kırk yıl boyunca yerel, bölgesel, ulusal ve uluslararası düzlemlerde kesintisiz bir yükseliş çizgisi izlemiştir. 1965 yılından başlayarak 1995’e kadar muhtelif dönemlerde memleketi Corrèze bölgesinin milletvekilliği; 1970’li yıllarda, aralarında Tarım ve İçişleri olmak üzere sayısız bakanlıklar; 1983 ve 1989’da tekrar seçilmek üzere 1977’de Paris’in ilk seçilmiş Belediye Başkanlığı; 1974-1976 ve 1986-1988 yılları arasında iki kez Başbakanlık; 1979’da Avrupa parlamentosu milletvekilliği ve nihayet 1995 ve 2002’de iki dönem Cumhurbaşkanlığı.
Uzun ve yoğun siyaset yaşamının yanı sıra, Paris’in ünlü Siyasal Bilimler Enstitüsü ve devlet seçkinlerini yetiştiren Ecole Nationale d’Administration mezunu bu parlak entellektüel, aynı zamanda siyasî deneyimlerini ve dünya barışı için mücadelesini irdelediği çeşitli eserler kaleme almaktan da geri kalmamıştır. Barışa olan inancını, 2003 Irak savaşı sırasında “savaş son çaredir, her daim bir başarısızlık işaretidir, çözümlerin en kötüsüdür çünkü ölüm ve sefalet getirir” sözleriyle ifade edecektir.
Nitekim o sırada dünya kamuoyu, Cumhurbaşkanı Chirac’ın Birleşmiş Milletler Güvenlik Konseyi’nde büyük güçler karşısında vermiş olduğu barış kavgasını unutmamıştır. Aynı şekilde Yugoslavya’nın parçalanması sırasında binlerce Boşnak ve Hırvat vatandaşının katlinden sorumlu Belgrad rejimine karşı sürdürmüş olduğu kararlı tutum, ve 1995 Dayton Anlaşmalarından bir ay sonra girişimleri sonucunda Paris’te imzalanmış olan barış antlaşmasıyla Bosna-Hersek devletinin kurulması; Orta Doğu’da geleneksel büyük güç politikalarının aksine Filistinlilere ve İsraillilere yönelik gütmüş olduğu eşit uzaklık politikası; 2003 Fildişi Sahili krizinde gerek Birleşmiş Milletler gerekse Afrika Birliği örgütü nezdindeki kişisel çabalarıyla anlaşma sağlamış olması, yürüttüğü evrensel barış siyasetinin göstergeleri olmuştur.
Barışın yanı sıra insan haklarına da aynı şekilde önem veren Cumhurbaşkanı Chirac, 2004 yılında geliştirmiş olduğu yoksullukla mücadele reçeteleri vasıtasıyla kalkınma yardımı alanında büyük projelere imza atmış ve Kuzey-Güney diyalogunun gelişmesine özlü katkılarda bulunmuştur.
1996 yılında verdiği bir demeçte “General de Gaulle’ün siyasî mirasına sadık kalarak geliştirdiğim dış politika çizgisini çağdaş koşullara uyarlamaya çalıştım” diyerek Avrupa politikasına açıklık getirmiş ve Fransa’daki geçmiş direncin aksine, Avrupa Birliği’nin genişleme sürecine büyük destek vermiştir. Bu bağlamda 1999 yılında Türkiye’nin adaylığının kabulü ve 2005 yılında müzakere sürecinin başlatılmasında kilit bir rol oynamıştır. Cumhurbaşkanı Demirel ve Cumhurbaşkanı Sezer’le bu çerçevede yürütmüş olduğu şahsî diyalog, Kanunî Sultan Süleyman ve Fransa Krali I. François’nın temelini atmış oldukları dostluk ilişkisinin çağdaş bir yansımasıdır.
Cumhurbaşkanı Chirac hâlen, çatışmaların önlenmesi, medeniyetlerarası diyalog ve çevrenin korunması konularındaki mücadelesini, 2008 yılında kurmuş olduğu Chirac vakfı çerçevesinde yürütmektedir. Böylelikle, geçtiğimiz günlerde yayımlanmış olan anılarının başlığında ifade ettiği gibi, “her adım bir amaç olmalıdır” ilkesini sürdürüyor.
Sayın Rektör, Sayın Cumhurbaşkanı Chirac’a Uluslararası İlişkiler Fahrî Doktoru unvanının tevcih edilmesi çerçevesinde söz almak üzere kürsüyü teşrifinizi arz ediyorum.


Fransa Cumhuriyeti eski Cumhurbaşkanı
Sayın Jacques CHIRAC’ın

Fahri Doktora ünvanı alması münasebetiyle
Galatasaray Üniversitesi’nde yapacağı konuşma

***
İstanbul
11 Mayıs 2010 Salı

Sayın Cumhurbaşkanı, Değerli Süleyman Demirel,
Sayın Bakanlar,
Sayın Rektör,
Sayın Galatasaray Eğitim Vakfı Başkanı,
Sayın Büyükelçiler,
Sayın Galatasaray Lisesi Müdürü,
Hanımefendiler, Beyefendiler,

Bugün, İstanbul’da, Galatasaray Üniversitesi’nde fahri doktora diploması almaktan son derece büyük bir onur duyuyorum.

Onur duyuyorum, zira, herkes üniversitenizin ne derece seçkin olduğunu, frankofoni hizmetindeki çalışmanızın yerinin doldurulamayacağını ve kurumunuzun Türkiye tarihi içindeki yerini biliyor.

Sizin gibi ben de, artık bir diplomalısı olduğum Galatasaray Üniversitesi ile gurur duyuyorum.

Bu üniversite, ülkelerimizin en üst düzeyde ifade ettikleri ortak arzularının bir meyvesidir. Üniversitenin kurulmasını sağlayan işbirliği anlaşması, bundan 18 yıl önce, 14 Nisan 1992’de, her iki ülkenin Cumhurbaşkanları Sayın Turgut Özal ve Sayın François Mitterrand’ın katılımlarıyla imzalandı ve Türkiye Büyük Millet Meclisi’nde oybirliği ile onaylandı.

İstanbul Boğazı’ndaki bu frankofon üniversiteyi kurarken, Türk hükümeti yüzünü yeniden Fransa’ya çevirdi.

Tıpkı, Sultan Abdülaziz ile III. Napolyon’un Eğitim Bakanı Victor Duruy arasındaki bir görüşmede ortaya çıkan bir büyük fikirden doğan Galatasaray Lisesi’nin 1868’de kurulması gibi.

Galatasaray Üniversitesi, şimdiden olağanüstü başarılar elde ediyor.

« Mükemmel üniversiteler » statüsünde bulunuyor.

Son derece seçici bir öğrenci kabul prosedürü sayesinde Türkiye’nin en iyi öğrencilerini bünyesine katıyor.

Üniversite birkaç yıl içinde, Türkiye’ye, bugün birçoğu aramızda olan, çok sayıda bakan, büyükelçi, parlamenter, ünlü entelektüel, üniversite profesörü, yazar, gazeteci ve sanatçı kazandırmış olan asırlık ve seçkin Galatasaray Lisesi’nin üstün niteliklerine ulaştı.

Hanımefendiler, Beyefendiler,

Hem aktörleri hem de şahitleri olduğunuz bu etkileyici sonuca ulaşmak için öyle yürekli, öyle öngörülü ve öyle dayanıklı olmak gerekti ki.

Bugün beni onurlandırmanız münasebetiyle, bu projeye yürekten bağlı olan, selefim Cumhurbaşkanı Sayın François Mitterrand’ı saygıyla anmak istiyorum. Kendisi burada aynen şunu ifade etmişti : « Türkiye, modernleşme ve dünyaya açılma aracı olarak kabul edeceğiniz Fransız kültürünü ve dilini onurlandırmıştır ».

Galatasaray Üniversitesi, Atatürk’ün arzu ettiği modernleşme çerçevesinin içine mükemmel biçimde oturmaktadır.

Birçok ülkenin taklit ettiği bu iddialı projeyi gün yüzüne çıkarabilmek için, bugün burada bizleri katılımlarıyla onurlandıran birçok vizyon sahibi ve öncü gerekiyordu. Fakat bu projeyi yaşatmak ve bugünkü başarısına kavuşturmak için, üniversitenizin mükemmel bir şekilde yerine getirdiği üç şart söz konusuydu.

Her şeyden önce, yenilikçi kurumsal bir yapı ile sağlam temeller gerekiyordu.

Özellikle, Fransa’da siyaset, kültür ve üniversiteler dünyasından üst düzey şahsiyetleri bünyesinde toplayan Fransa-Türkiye Yüksek Destek Komitesini selamlamak istiyorum. Bu komitenin başında şu anda dostum, eski Başbakan, Bordeaux Belediye Başkanı Alain Juppé bulunuyor. Kendisi bu yükümlülüğü, komite başkanı olan selefi Raymond Barre’ın vefatının ardından kabul etmişti.

Yarının Türkiyesinin yetkililerini yetiştirmek için aynı zamanda olağanüstü bir öğretim üyesi kadrosu da gerekiyordu. Bunu gayet iyi kavrayan Fransa Milli Eğitim Bakanlığı, her yıl bu üniversiteye en nitelikli elemanlarını gönderiyor.

Aynı kaygıyı güden Türk hükümeti de, en parlak öğretim üyelerini bu üniversitede görevlendiriyor.

Sayın öğretim üyeleri, sizler, her yıl « Galatasaray geleneğini » onurlandıran gençleri mezun eden bu entelektüel zincirin temel halkalarısınız.

Üniversitenizin bu duruma getirilmesi için güçlü bir siyasi irade de gerekiyordu.

Cumhurbaşkanlığı görevim boyunca, daima, ülkelerimiz arasındaki ilişkinin en değerli incilerinden biri olan kurumunuzun en iyi şekilde işlemesini gözettim.

Sayın Rektör, Sayın Galatasaray Eğitim Vakfı Başkanı, üniversitenin eski mezunları, hanımefendiler, beyefendiler, mezunlar ve mezun dostları dernekleri üyeleri, her biriniz, bilginin temel bir erdem olduğunu düşünen entelektüel bir topluluğun seçkin temsilcilerisiniz.

Bu, aranızda sürekliliği olan ve neredeyse kardeşçe bir bağ oluşturuyor.

Büyük üniversitenizden fahri doktora diploması alanlar arasına katılmamı sağlayan da işte bu bağ.

Özellikle, Galatasaray Eğitim Vakfı Başkanı, 2007 yılında doktor olan Sayın İnan Kıraç’ı selamlıyorum.

Sevgili İnan Kıraç, siz Galatasaray’ın en güzel simgesisiniz.

Aynı zamanda, Türkiye ile Fransa arasındaki dostluğun, şartlar ne olursa olsun ateşli ve faal bir savunucususunuz.

Galatasaray, Fransızca’nın yayılmasını sağlayarak, sınırları, siyasi, kültürel veya dini farklılıkları aşan bu frankofon kimliğin temel taşlarından birini temsil ediyor.

Her dilin kendine özgü bir dehası vardır.

Bizim paylaştığımız dil, insanlar ve topluluklar arasındaki ilişkilere belirli bir bakış sahibi olmamızı sağlamaktadır.

Bu bakış, dayanışma ve kardeşlik değerlerini, yani İnsan Hakları değerlerini esinlemektedir.

Üniversiteler Frankofoni Ajansı asil üyesi olan Galatasaray Üniversitesi, Galatasaray Lisesi ve Türkiye’deki tüm frankofon liseler, beş kıtada 750 milyondan fazla kişiyi biraraya getiren bu zincirde önemli bir halka teşkil ediyorlar.

Frankofoninin ateşli bir savunucusu olarak, Türkiye’de kültürel çeşitlilik ve tüm kültürlerin eşitliğini savunan bu derece seçkin kişilerle buluşmaktan özellikle sevinç ve gurur duyuyorum.

Hanımefendiler, Beyefendiler,

Fransa’nın Türkiye ile yüzyıllardır yürüttüğü olağanüstü dostluk ilişkisi sayesinde bugün bir kader birliğinden söz edebiliyoruz.

Bu kader birliğini yaşatma görevi bize düşüyor.

Bu birlik, yoğun bir siyasi diyalogla, toplumlarımız arasında verimli alışverişlerle ve dünyada barışın yükseltilmesi yönündeki ortak katkılarla zenginleşiyor.

Fransa-Türkiye siyasi diyaloğu, son yıllarda hatırı sayılır şekilde yoğunlaştı. Hiç kuşkusuz, Türkiye’nin bölgesel ve uluslararası sahnedeki atılımı yönünde daha da güçlenecek.

Türkiye’nin, Fransa’nın desteğiyle, Birleşmiş Milletler Güvenlik Konseyi’ne geçici üye olarak seçilmesinden sevinç duyuyorum. Diğer yandan, Türkiye’nin, diğer uluslarla birlikte hareket ettiğini teyit eden G20 bünyesindeki mevcudiyeti, özellikle Fransa’nın 2011 yılındaki G20 Dönem Başkanlığı perspektifinde, sıkı bir işbirliği yürütmeyi sağlamaktadır.

Son olarak, gelecek yıllarda Türkiye’yi Avrupa Birliği’ne bağlayacak bağ her ne olursa olsun, bu konudaki tutumumu biliyorsunuz. Bu bağın mümkün olduğunca güçlü olması gerektiğini düşünüyorum. Türkiye ve Avrupa Birliği’nin ortak bir kaderi paylaştıkları ortadadır.

Fransa-Türkiye ilişkileri aynı zamanda iki ülke toplumları arasında oluşturulmuş bağlarda da kendini gösteriyor.

Bu iki toplum, zaman içinde, birbirini daha iyi tanımayı ve birbirini takdir etmeyi öğrendi.

Bu atılıma Türkiye’deki Fransızlar, Fransa’daki Türkler, kurumsal aktörler, iş çevreleri ve sivil toplum üyeleri gibi birçok aktör katkıda bulunuyor.

Siz, Galatasaray mezunlarının veya dostlarının, entelektüellerin ve her iki kültürü tanıyanların bilgi aktarma rollerinin önemi daha da büyümüştür.

Ki, ülkelerimiz, tarihin ve kaderlerinin emrettiği gibi, paylaştıkları bu demokrasi ve bu laiklik imajında, daima birbirlerine daha da yakın olsunlar.

Çok yakın bir zaman önce sona eren Fransa’daki Türkiye Mevsimi, bu iddianın doğruluğuna, ikili ilişkilerimizin zenginliğine ve bu ilişkilerin gelişmelerine parlak bir örnek teşkil etmiştir.

Bu proje bana 2006 yılı sonunda sunulduğunda, Fransa’da bir Türkiye Mevsimi’nin düzenlenmesine şahsen karar verdim. Bu iddialı projenin, Cumhurbaşkanı Nicolas Sarkozy tarafından teyit edilmesinden ve Türkiye Cumhuriyeti Cumhurbaşkanı Sayın Abdullah Gül ve Başbakan Sayın Erdoğan tarafından desteklenmesinden büyük mutluluk duydum. Tüm Fransa’da düzenlenen birçok etkinlik, Cumhurbaşkanı Sayın Gül’e Mevsim’in başlaması münasebetiyle Ekim 2009’da Fransa’ya resmi bir ziyarette bulunma fırsatı verdi. Bu, 1998 yılında Cumhurbaşkanı Sayın Süleyman Demirel’in gerçekleştirdiği ziyaretten bu yana, bir Türk Cumhurbaşkanı’nın Fransa’ya yaptığı ilk resmi ziyaretti. Etkinliğin Nisan ayında yapılan kapanışında, altı yıldan sonra ilk kez bir Türk Başbakan, Sayın Erdoğan, Fransa’ya resmi bir ziyaret gerçekleştirdi.

Bu projede yer alan ve büyük bir başarı kazanmasında katkısı bulunan tüm Türk ve Fransız aktörlere teşekkür ediyor ve kendilerini tebrik ediyorum.

Türkiye Mevsimi, çağdaş Türkiye’nin Fransa’da daha iyi tanıtılmasına katkıda bulunarak ve ülkenizin modern, canlı, dinamik, iddialı, tek kelimeyle çok daha doğru imajını yansıtarak, görevini mükemmel bir şekilde yerine getirdi.

Kader birliğimiz, dünyada barışın yükseltilmesi konusundaki ortak kaygıda da kendini göstermektedir.

Dış operasyonların yürütüldüğü alanlarda, Türk ve Fransız askerler Afganistan ve Lübnan’da görev yapmaktadır. Yanyana, barışın korunması için çalışmaktadır.

Barış hizmetindeki tüm çalışmalar benim için son derece değerli, zira savaş hiçbir zaman bir çare olarak görülemez. İşte bu nedenledir ki, bundan iki yıl önce açtığım Vakıf çerçevesinde, çatışmaların önlenmesi için bir ödül verilmesine karar verdim. Aslında, bireysel çalışmalar sayesinde barış da tesis edilebilir ve korunabilir.

Verilmesini kararlaştırdığım bu ödül, çoğunlukla perde arkasında çalışan, çatışmalarda arabuluculuk yapan ve çatışmaların önlenmelerini sağlayan tüm kadın ve erkekleri ödüllendirmeye yöneliktir.

Hanımefendiler, Beyefendiler,

Konuşmamı sonlandırmak için, General de Gaulle’ün burada söylediği güzel sözleri hatırlatmak istiyorum : « Fransa, ilk Batılı ülke olarak Ankara hükümetini tanıdığında, bizde iyi bilinen seçkin bir zümrenin değeri daha çok bizim modern Türkiye’ye duyduğumuz güvende yatmaktaydı. »

Bu sözleri yaşatmak hepimize düşüyor. Türkiye’nin geleceğine, Fransa ve Avrupa Birliği ile ilişkilerine her zamankinden daha çok güvenmek gerekiyor.

Bugün beni onurlandırdınız, sizin yanınızda sadakatle yer alacağıma sizi temin ederim.



Bütün ümidim gençliktedir.

Mustafa Kemal Atatürk